Que seraient nos relations amoureuses si on en retirait la séduction, la jalousie, la vengeance, la comparaison, les attentes, les non-dits, les devinettes, la fuite, les rêveries...? Et nos amitiés si on leur enlevait l'évitement, les commérages, les jugements, les rejets, les trahisons, les appartenances...?
Et moi, que serait donc ma vie si tout était vécu dans le détâchement, le discernement, le calme et la confiance, un moment présent à la file de l'autre?
Mmm... ma réponse spontanément est de dire que ce serait probablement bin bin plate... mais à bien y penser, toutes ces dramatisations m'ont coûté en quarante-trois années plus cher que les plaisirs qu'elles m'ont apportés!



à chaque instant, à chaque défi, chaque injustice, devant chaque refus et barrière, je constate alors mon propre egocentrisme. Je suis forcée de me questionner sur la réalité de mon "drame" qui se dégonfle aussitôt que je m'attarde sur mes "chances", mes dividendes, mes bénédictions, mes talents, mes acquis... .


Je réalise profondément que ma grande déficience est mon manque de reconnaissance pour ce que j'ai, ce que je suis devenue, ceux qui m'y ont conduite et les ressources dont j'ai pu profiter... car il est tellement vrai qu'il y a toujours pire que soi.