January 11, 2011

Mange prie aime...

J'ai rêvé que je vous parlais de mon trouble alimentaire (ça fait joli comme expression comparativement à d'autres).  On nous bombarde de pub d'abonnements aux gyms, de ventes de machines-à-suer de toutes sortes, celles qui se rangent sous le lit, celles qui mesure toute l'eau perdue pendant le calvaire... tout de même, on voit un peu moins d'harcèlement pour joindre des régimes-minceur toutefois... faut croire que les régimes sont de moins en moins aimés maintenant qu'on connait leur vérité!
Bref, n'en reste pas moins que j'en entends plusieurs parler de leur régime-santé (faut préciser maintenant) en cette période de l'année;  d'autres ont pris de bonnes résolutions... et d'autres comme moi savent, pour l'avoir appris "the hard way", que toute cette histoire est bien plus complexe et profonde qu'une simple question de volonté et de détermination... ce qui explique que les diètes ne fonctionnent que le temps du sentiment de contrôle.
Considérant que nous devons tous manger pour survivre et que nous sommes constamment sollicités de tous bords tous côtés pour "survivre à l'os"... il est difficile pour moi de croire que je puisse être capable de résister à chaque pub, chaque offre, chaque service, chaque insistance, chaque repas social, chaque déjeuner d'affaire, chaque senteur, chaque couleur, chaque recette, chaque occasion festive, chaque "craving" mens(tr)uel, chaque souvenir alimentaire... pour le reste de ma vie!
Certains ne comprennent pas ce besoin de manger trop ou mal ou sans arrêt... je vous avouerais que moi non plus!  
Ce que je peux dire toutefois est qu'à l'âge de 5-7 ans, j'avais déjà des comportements bizarres face à ce que je mettais dans ma bouche.  Je me souviens d'avoir bu des litres et des litres de vinaigre blanc en buvant à même le goulot du bidon de vinaigre en cachette de mes parents chaque fois qu'ils avaient le dos tourné... jusqu'au jour ou, ayant trop poussé la dose, l'estomac se mit à riposter douloureusement.  Terrorisée, j'implorais le dieu de mon époque de me guérir sur le champ contre ma promesse de ne plus jamais y succomber.  Je tins promesse et ne retouchais plus jamais à cette substance pour laquelle j'ai aujourd'hui une sincère aversion (sauf pour nettoyer mes vitres, enlever le calcaire de ma bouilloire ou les odeurs d'urine de mes chiens).
Toutefois, si je tins ma promesse, je trouvais vite un autre intérêt franchement plus alléchant chez ma Mamie qui me confectionnait avec plaisir (j'étais sa meilleure fan) les plats français les plus excitants que je n'ai jamais mangé de ma vie (à ce jour): quenelles dans la sauce tomates, hachis parmentier, saucisson Lyonais, salade russe, croissants, baguettes, tartines de beurre soupoudrées de Nestlé, mousse au chocolat, tarte tatin, religieuses, gratin au gruyère, meringues, crêpes suzette, bugnes, cerises au marasquin, vin de chaton, chocolat noir, glaces et sorbets... mmm... .


Bref, pour en revenir à aujourd'hui (avant de baver sur mon clavier)... si Mamie ne me fait plus ses petits plats bourrés d'amour et de talent, j'en suis arrivée à un stade ou aucune résolution, aucune promesse, aucune diète, aucun contrôle, aucun souhait... ne saurait cesser cette relation malsaine amour-haine que j'ai avec mon sucre et mes féculents. 


Ça va me prendre un méchant miracle!


Si je m'attarde sur les bienfaits de les manger versus les conséquences, je vous dirais que le plaisir n'y est plus.  Il est temps pour moi de me choisir autrement, de faire autre chose avec mes émotions et mes hormones.
Si nous entendons beaucoup parler des diètes idéales, des régimes-santé, des corps à envier, des privations à respecter, des solutions rapides... j'entends très peu parler des hommes, femmes et enfants qui souffrent intérieurement de leur relation malsaine avec leur boustifaille.  Comment vraiment trouver la solution si le problème est perçu comme physique et mental seulement?  Je n'ai plus envie de traiter les symptômes... soit j'accepte d'avoir ce "handicap" et je cesse de m'attendre à être "normale" (si telle chose existe) un jour ou alors, je trouve une fois pour toute un remède à la vraie cause, au risque d'y perdre quelques points de repères confortables.
Alors.. à ceux et ceuzes qui croyez au pouvoir de l'intention pour quelqu'un, de la pensée ou de la prière... je vous demande une 'tite pensée, une intention ou une prière pour moi, ainsi que pour tous ceux et celles qui recherchent une libération face à un besoin de fuite à travers la dépendance à la bouffe, au sucre, aux féculents, au sel, aux protéines en poudre, au gras, aux munchies, aux crunchies, au chocolat, au junk-food, au coke, à la bière, aux cochoneries, aux restaurants, à la perfection physique, à l'argent, aux gratteux, aux stéroides, au gym, aux diètes, au travail, aux achats, à la télé, au sexe, à la violence, à la colère, au gossip, à l'autre, à l'isolement, à la drogue, aux médicaments, à la réussite,... .
                         Merci.



1 comment:

Genam said...

Que tu sais écrire les choses !
J'aime bcoup les images !

Je crois au pouvoir de l'intention...
Le paquet est en route xx

YESTERDAY'S...